Comprendre l’assemblage traditionel du bois

Rares sont les éléments constitués d’une seule et unique pièce de bois. Dans la conception en bois, l’assemblage assure la liaison entre les différentes pièces. Les assemblages constituent une part du squelette du meuble. Vous êtes-vous déjà demandé comment assembler deux pièces de bois ? 

Il existe de nombreuses solutions et le choix du type d’assemblage est une étape importante dans la réalisation d’un élément de mobilier en bois puisqu’il va avoir un impact sur la résistance des pièces. Les solutions vont dépendre également de l’aspect esthétique désiré ainsi que de l’usage auquel l’objet est destiné. En effet la première étape de la fabrication d’un élément en bois est avant tout de s’interroger sur la fonction de l’objet afin de jauger la solidité que celui-ci nécessite. Un élément de décoration par exemple n’exigera pas une grande résistance, à l’inverse d’un lit ou d’une chaise qui doit supporter notre poids. Les moyens d’assemblages sont constamment en train d’évoluer et il est désormais possible de réaliser des formes de plus en plus complexes.

Studio Bisson vous propose de découvrir ensemble les enjeux de l’assemblage afin d’identifier les solutions les mieux adaptées à chaque situation.

Afin de construire un élément stable et solide, il est indispensable de s’assurer de la manière dont les pièces s’assemblent entre-elles. En effet chaque pièce est soumise à différents efforts tels que la traction, la compression ou encore la torsion. Le principal rôle d’un assemblage est de transmettre ses efforts d’un élément à l’autre.

Nous avons donc listé, de manière non exhaustive, des assemblages traditionnels pour vous les présenter ci-après. Traditionnels signifient qu’ils ne nécessitent aucune quincaillerie, ni équerre, ni patte, ni vis. Le montage repose uniquement sur le travail du bois établit par les ébénistes. Ces techniques assurent une solidité et une longévité maximale.

Nous pouvons distingués 6 catégories d’assemblages en fonction de leur forme :

- Les assemblages de croisement (dit assemblage en X)

- Les assemblages de rencontre (dit assemblage en T)

- Les assemblages en angles (dit assemblage en L )

- Les assemblages d’élargissement

- Les assemblages d’allongement

- Les assemblages d’épaississement

Chacun d’entre eux peut être décliné et utilisé de différentes façons, nous vous en présentons quelques-unes dans cet article.

L’assemblage à plat-joint (ou bout à bout)

Cet assemblage est le plus simple à réaliser, il consiste simplement à superposer les planches bout à bout et de les fixer à l’aide de colle. Cependant ce type de joint est très peu utilisé dans la construction de meuble car si c’est la méthode la plus simple, c’est aussi la moins solide, et peut-être la moins esthétique (ou du moins qui ne présente pas d’aspect design particulier). Il peut cependant être renforcé par des dents ou par des incrustations tels que des doubles queues d’aronde (ou nœud papillon) dans le cas des assemblages d’élargissement.

 

L’assemblage avec tourillons (ou chevilles)

Il est également question d’un assemblage bout à bout. La différence ici est que le lien entre les deux planches est renforcé par une tige cylindrique intérieure, souvent en bois. Cet assemblage, en plus d’être solide, à l’avantage d’être plutôt économique. Cette technique peut également être utilisée en complément d’un autre système d’assemblage.

 

L’assemblage à queue droite (ou à peigne ou en phalange)

Cet assemblage consiste à relier deux éléments en les coupant de manière rectangulaire complémentaire afin de les coller. C’est un assemblage très solide puisque la surface de contact est multipliée par les créneaux. Cette technique apporte également à l’élément un aspect décoratif.

 

L’assemblage à queue d’aronde

Cet assemblage, qui est beaucoup plus complexe à réaliser est également plus esthétique et plus résistant. Il est réalisé sur le même principe que l’assemblage à queue droite à la différence que cette fois-ci les surfaces de contact sont découpés avec des formes trapézoïdales complémentaires. Il existe également de nombreuses variations avec des formes différentes.

 

L’assemblage à tenon et mortaise

Il s’agit d’un des assemblages les plus utilisées en menuiserie car il permet un résultat solide et esthétique. Cette technique vise à emboîter dans une mortaise creusée dans le bois, un tenon qui a la forme complémentaire. Une fois collé, cet assemblage est très solide et ne peux plus se désolidariser. C’est le système qui est utilisé dans la construction de chaises et de tables par exemple. Pour un assemblage encore plus solide il est également possible de doubler le tenon mortaise en ayant tout simplement 2 tenons côte à côte qui vont venir s’emboîter dans deux mortaises sur le même principe.

 

L’assemblage à mi-bois

Ce principe de construction consiste à extraire la moitié de la largeur de deux planches, afin de pouvoir les emboîter l’une dans l’autre ou la moitié de leur épaisseur afin de les superposer. Cette technique est assez commune puisque rapide et facile à réaliser. De plus la surface de collage permet une résistance correcte.

 

L’assemblage à languette

cette technique consiste à lier des pièces grâce à une languette qui va être accueilli dans une rainure. C’est la technique qui est utilisée pour l’assemblage de parquets ou de lambris par exemple. Cet assemblage peut être renforcé par une barre transversale insérée à l’intérieur des pièces.

 

L’assemblage à fausse languette

Sur le même principe que l’assemblage précédent, cette fois-ci nous avons deux pièces constituées de rainures et elles vont être assemblées entre-elles grâce à une languette façonnée à part.

(Pour la petite histoire, on peut appeler cette languette un « biscuit » dans le jargon, d’où notre nom « Studio Bisson » en rappel aux biscuits Petit Beurre de la marque Bisson…Bref, c’est une autre histoire).

 

L’assemblage en clé à queue d’aronde

Cet assemblage visible est principalement utilisé comme assemblage d’élargissement. Il permet de maintenir deux planches côtes à côtes. On le retrouve notamment dans les assemblages de planches avec un joint décoratif pour réaliser une table.

 

En conclusion de cet article :

Pour résumer, ces assemblages traditionnels donnent des possibilités de design infinies, avec une solidité sans pareil. Ils sont bien entendus plus longs, demandent plus de rigueur et de connaissance pour les utilser.

Afin de choisir l’assemblage approprié, il est nécessaire de prendre en compte le type d’ouvrage, la disposition des pièces entre-elles, l’aspect esthétique recherché, le type de matériaux, le sens du fil du bois, les contraintes mécaniques, la solidité de l’assemblage la plus adapté à l’usage de l’ouvrage et également le niveau de difficulté de la mise en œuvre qui aura un impact sur le coût.

 

Studio Bisson travaille avec des artisans réputés pour leur travail du bois. Nous combinons nos compétences pour vous proposer un mobilier sur-mesure adapté à vos besoins et vos envies. Pour vous donner un exemple plus concret, voici un meuble conçu par Studio Bisson et fabriqué par nos artisans. Cette table met en œuvre plusieurs principes d’assemblages que nous avons vu ci-dessus. Notamment l’assemblage en queue d’aronde.

Pour nous, le savoir-faire ancestral n’a pas de comparaison. Il est à l’antipode de l’obsolescence programmée et de la surconsommation. Nous souhaitons des meubles durables et fonctionnels qui puissent traverser les générations. Comme nous le répétons souvent : consommons moins mais mieux.

 

Et vous, êtes-vous convaincus par l’assemblage traditionnel ? Son esthétisme ? Sa résistance ?

 
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